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Sous - titre: Un Père assassiné, son rêve saboté.

Crédit photo : Google

Rédacteur : Jean Silien JEAN

Jean Jacques Dessalines, mort assassiné le 17 octobre 1806, par des généraux qui ont combattu à ses côtés pour une même cause :« La liberté générale des noirs et des mulâtres sans exception aucune».

pardessus tout, il a été trahi, tué et décapité, ses restes ont été retrouvés au pont rouge comme nous rapporte l'histoire.

Depuis sa mort, la lutte pour avoir le monopole, la main mise sur les richesses du pays n'a pas cessé,  cela  prend de l'ampleur, l'intérêt de groupe et de clan, le meilleur poison qui nous tue tous à petit feu...

L'empereur humaniste de son état, a non seulement voulu et combattu pour l'Union des Noirs et des Mulâtres, il a voulu aussi une répartition des richesses du pays entre tous ses fils ; c'est pourquoi il eut à dire à ceux qui n'ont pas vu de bon œil son rêve :    « Et les noirs dont leurs pères sont en Afrique, n'auront il rien?».

Malheureusement, Jacques 1er reste encore aux yeux de plus d'un un personnage dont son histoire, ses prouesses, ses nombreuses luttes pour arriver à l'indépendance du pays mériteraient d'être enfouies dans les tiroirs de l'oubliette, jetté à la poubelle de l'histoire.

Un noble sacrifice pour quelle récompense? c'est la question que l'on se pause aujourd'hui à l'occasion du deux cents quinzième anniversaire de son assassinat ; puisque le constat une fois de plus montre que le sacrifice du père fondateur de la nation reste encore insignifiant, on s'en fou ce pourquoi Dessalines est mort reste encore bel et bien  vivant dans le quotidien des fils et filles D'HAÏTI, l'égoïsme, l'intérêt mesquin ne dérange pas, cela ne dérange qu'une minorité de la classe possedante malgré la souffrance du peuple, ils s'en foutent !

95% des richesses du territoire appartiennent à 5% de personnes tandis que 95 % de la population vit dans la pauvreté extrême c'est le paradoxe !

Une situation qui envenime la plaie aujourd'hui, de 1806 à nos jours, c'est la répétition des faits, des évènements, la stabilité politique demeure un idéal en Haïti, tout marche au ralenti, la misère du peuple augmente à un rythme vertigineux, les présidences, les gouvernements, les transitions succèdent par contre, quel progrès après l'assassinat de ce grand visionnaire qu'on a jugé être l'ammerdeur, celui qui a empêché le développement réel prôné pour le pays par ses conspirateurs, ses destructeurs ?

L'autre a dit :« quelle éducation pour quelle société, moi je dirais quel citoyen pour quel pays?

Nous avons aujourd'hui un problème de citoyens conséquents, d'honnêtes gens, des hommes intègres dans ce pays.

Dans la politique agraire de Dessalines, il avait deux grands objectifs :

1- Mettre les richesses agraires nationalisées sous le contrôle de l'administration des domaines afin d'enrichir le patrimoine national.

2- Rendre la propriétaire les anciens esclaves au moyen d'une distribution équitable d'une partie des propriétés coloniales.

Pourquoi est-il si difficile aujourd'hui de suivre la vision dessalinienne?

C'est une évidence, Dessalines dans sa manière de gérer son pouvoir, a commis des erreurs, il a été quelque fois un peu hâtif dans ses prises de décisions, cependant, on ne saurait nier, ni rejetter totalement ce qu'il a fait qui peut nous servir pour mener la nation dans une bonne direction.

Est-ce une analyse partisane si l'on dit aujourd'hui que le plus grand mal d'Haïti réside dans ses fils et filles qui refusent de s'asseoir enfin pour trouver une sortie de crise pouvant changer l'image du pays, redonner la vie, amené le développement que nous avons grand besoin ?

On est d'accord que la politique c'est un jeu d'intérêt, le paradoxe, on interprète mal cette citation, on défend seulement nos intérêts personnels, l'intérêt du pays est relégué au second plan tandis qu'ailleurs, ils accordent la priorité aux intérêts de leurs pays.

Haïti est une république où tout est normal, ce qu'on pourrait qualifier d'incroyable, d'inacceptable devient la règle aujourd'hui.

Personne n'oserait croire qu'en plein 21eme siècle on pourrait assassiner un président en exercice de ses fonctions chez lui crapuleusement... Certains diraient que son mandat était arrivé à terme, d'autres diraient non il était encore en fonction parceque son mandat prendrait fin le 7 février 2022.

Tout dépend de quel côté on se trouve, quels sont ses intérêts personnels, de groupe où de clan; la position peut changer.

Quelle comédie !

17 octobre est jusqu'à aujourd'hui, une date fatidique pour le pays puisque nous ne sommes toujours pas conscients de notre état de délabrement, nous allons au fond du gouffre, la descente aux enfers est imminent !

Cependant, nous demeurons encore cette nation qui étonne, à la seule différence, notre étonnement difere aujourd'hui de ce qu'on a fait en 1804 lorsqu'on a conquit notre indépendance en battant la plus grande armée du monde d'alors ; celle de Napoléon Bonaparte.

Ferons - nous encore le choix de rester  un peuple embarrassant aux yeux du monde, la  risée des nations en ce nouveau jour nous rappelant que qu'un homme a laissé sa peau, a été l'acheminement assassiné pour nous donner ce coin de terre pour laquelle on s'entredechir, jusqu'à enfoncer le pays dans la merde quotidiennement?

L'heure est venue pourqu'on Comprenne enfin que le pays n'ira nulle part sans une réconciliation nationale, sans mettre de côté nos rancunes, nos haines, nos intérêts mesquins.

Le rêve du père de la patrie comme on ne cessera jamais de le dire; ne doit jamais être saboté ni jetté à la poubelle de l'histoire.

Vive un 17 octobre de réconciliation, d'un renouveau d'Haïti !

Jean Silien JEAN

 

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